Prologue

Il serait malhonnête de prétendre pouvoir se détacher des expériences que nous avons vécus et de les raconter à la manière d'un observateur objectif. La façon dont nous composons avec des réalités qui, tour à tour, nous choquent, nous révoltent, nous séduisent, nous attendrissent et, parfois, nous font rire aux larmes affecte la façon dont nous nous en souvenons autant que le sens que nous leur donnons. La vie, comme l'a si bien dit Gabriel Garcia Marquez, n'est pas seulement telle qu'on l'a vécue mais telle qu'on s'en souvient

vendredi 26 septembre 2008

Plus ça change plus c'est pareil.

Quand j’étais à Montréal, il m'arrivait de ne pas acheter des choses que j’aimais au risque de les perdre ou de les briser. C’est comme une deuxième nature chez moi.
Quand j’étais à Montréal j’avais la tête ailleurs. Maintenant que je suis ici j’ai toujours et encore la tête ailleurs.
Il arrive que ce soit très décevant.
À la mi-juillet nous étions chez les Cottrell car, nous n’avions pas encore trouvé notre logement. De chez eux donc, pour nous éviter de faire un long trajet, nous avions fait venir nos sacs qui étaient restés à David par un service de transport. Ça m’a pris quelques jours, mais j’avais remarqué qu’il me manquait un bien très précieux dans mes affaires, mon ‘Lighter’. Un Zippo en acier inoxydable que m’avais offert Amélie en cadeau. Évidemment, je me suis demandé si je l’avais bien mis dans mes affaires à mon départ de Montréal, mais le doute passé, je sais avec certitude que je l’avais. J’avais même apporté ma bouteille de gaz pour le remplir (qui a disparu également). Je ne sais pas comment c’est arrivé, mais je pense que la seule journée que nous avons passé en dortoir à l’auberge jeunesse de David quelqu’un a dû en profiter pour me voler. J’ai aussi constaté la disparition d’un de mes chandails polo.
Première déception.

Ensuite, je me souviens que nous étions enfin installés dans notre appartement, mais que pour aider la famille Cottrell pour leur vacances nous étions allés chez eux pour quelques jours afin de surveiller leur maison. Encore là, ‘fouille moi comment ça s’est passé’ j’ai constaté après une journée à faire l’aller-retour chez eux que je n’avais plus mon ‘LAGUIOLE’. QUOI MON L’AGUIOLE A DISPARU! J’ai cherché dans tous mes sacs, mes poches, j’ai cherché partout dans la maison, au fond de la piscine, partout. J’ai refait le chemin entre notre maison et la leur à plusieurs reprises. J’avais bel et bien perdu mon couteau. @#%$?&
Je suis encore sous le choc. Un peu moins qu’au début mais c’est encore là. Ce qui me peine beaucoup c’est que c’était le deuxième cadeau d’anniversaire offert par Amélie que je perdais en l’espace d’un mois. Elle me l’avait offert en Californie à l’entrée de Yosemite national park il y a environs 6 ans.
Décevant!
Hé que j’chu perdu des fois!!!!

Au début juillet, nous étions à David. C’est la deuxième plus grande ville du Panama. Elle se situe à environs 4 1/2 hrs de bus de Bocas del toro. Là-bas tout est moins chère qu’ici. C’est pour ça qu’à chaque fois que quelqu’un d’ici y va nous lui demandons de nous ramener les choses dont nous avons besoin. Il y a 3 semaines de cela donc, comme Angie et Steve Cottrell devaient y aller pour régler une affaire, j’en ai profité pour leur demander de m’acheter un nouveau parapluie, car j’avais perdu le mien deux semaines plus tôt.
Et oui! J’avais DÉJÀ perdu mon super parapluie grand format avec poignée coussiné.
C’était arrivé à ma troisième visites sur l’île voisine de Bastimientos. Nous avions fait une étude biblique dans un genre de bar/resto et en quittant je l’avais oublié accroché aux barreaux d’une chaise. J’avais espoir de le récupérer la semaine suivante, mais malheureusement à mon grand regret personnes n’avaient vu ou eu connaissance que je l’avais oublié.

Ainsi donc, tel que prévu Steve et Angie n’avais pas oublié, ils m’avaient acheté à leur retour de David un nouveau parapluie (mon 2ieme) qu’ils m’ont offert en cadeau. Un peu moins beau que le premier, mais au moins de bien meilleure qualité que ceux que l’on trouve ici. Encore là, ça m’a pris 3 semaines pour le perdre, l’oublier, me le faire voler, ché pas trop!
Mardi soir nous avons terminé la prédication vers 18h15 avec une étude biblique. J’avais mon parapluie au début de l’étude, je m’en souviens. Après… J’ai rejoué la scène du gars qui cherche partout et qui essai de se souvenir de ce qu’il a fait dans la journée, avec qui, pourquoi et comment.
Nous sommes retournés le lendemain chez Ylda (l’étude biblique) pour voir si je ne l’avais pas oublié, mais il n’y était pas. Une hypothèse m’est venu à l’idée que je l’aurais peut-être oublié dans mon panier et que quelqu’un l’aurais pris en passant. Je n'en sais trop rien et ça aussi ça me fâche. La seule chose maintenant que je suis certain c’est que je ne l’ai plus.
Redéception!
Qu’est-ce qu’on fait avec une tête comme ça?
Pourquoi Amélie, elle ne perd rien? Juste moi. Des fois ch't'assez tanné!
J’imagine que ça fait parti des joies et des déceptions de la vie.
On s’attache à nos biens. N’est-ce pas?
Est-ce une tactique de Satanas pour nous décourager, nous faire mouiller ou pour avoir des coups de soleil?
En fait ce n’est pas si grave. Il y a bien pire. Perdre son CD de Célion Dion par exemple!

En tout cas, le proverbe y trouve encore sa vérité chez moi.
Plus ça change plus c’est pareil.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah!non pas encore ton lighter! Et ton beau couteau.....dis donc quand tu est arrivé dans ta maison avais-tu ces articles? Ton couteau par exemple tu ne t'en servais pas pour cuisiner?
C'est ben plate n'est-ce pas? C'est le vieux système pourrit ça!
Nous sommes vraiment désolés pour toi, avec Jéhovah c'est différent, jamais nous Le perdrons si nous ne le voulons pas.

Au moins t'as toujours ta belle mère............................:):):):):)

Katherine a dit…

et ben!
la morale de cette histoire: ne pas acheter de cadeau à Ben!!
hahaha

Je vous envoie de gros becs de Montréal

-xxx-

Emy a dit…

Je me sens un peu moins seule du coup. Je perds constamment des choses chapeau, cellulaire, parapluie et j'en passe...si cela peut te consoler Ben, tu n'es pas le seul :)
Grosses bises à vous deux

Dangk a dit…

Je compatis Ben.
C'est vrai que ya des trucs pas juste qui arrivent. Merci de te défouler sur nous.
Moi aussi je perdais mes choses ça avait pas de bons sens. Des paires de bottes, 200$, des manteaux, moi même... Sauf que c'est ma mère ça fustrait.
Mais toi c'est différent, ya de la valeur sentimentale qui joue. pis ça fais mal.
Je compatis avec toi.