Prologue

Il serait malhonnête de prétendre pouvoir se détacher des expériences que nous avons vécus et de les raconter à la manière d'un observateur objectif. La façon dont nous composons avec des réalités qui, tour à tour, nous choquent, nous révoltent, nous séduisent, nous attendrissent et, parfois, nous font rire aux larmes affecte la façon dont nous nous en souvenons autant que le sens que nous leur donnons. La vie, comme l'a si bien dit Gabriel Garcia Marquez, n'est pas seulement telle qu'on l'a vécue mais telle qu'on s'en souvient

jeudi 4 septembre 2008

Méditation

Il y a tellement de choses qui s’est passé depuis une semaine. Par où commencer? OK.
Tout d’abord, Scott et Amber Woodal, un couple du Wisconsin qui ont déjà servi comme pionniers permanents, sont venu à Bocas del Toro dans le but de voir s’ils aimeraient assez l’endroit pour pouvoir s’y installer. Nous avons pu passer un peu de temps en leurs compagnies et même faire une demi-journée de prédication avec eux. Tout semble croire qu’ils ont vraiment aimé le petit groupe anglophone et qu’ils reviendront s’installer pour de bon le 1 novembre 08. Ils ont en tête de rester pour 2 années. Ils ont déjà trouvé un logement et acheté leurs vélos. Pour nous c’est une bonne nouvelle.
Frère Woodal a donné le discours public de la semaine dernière.
Ça nous a fait réfléchir. Son discours avait pour thème l’importance de la méditation.
Pour faire un feu de camp 3 choses sont essentielles. 1. Combustible (bois), 2. Oxygène 3. Étincelle (sparks). De même, pour entretenir le feu de la Vérité qui brûle en nous, nous devons également posséder ces 3 éléments essentiels. 1. Le combustible = bible, périodiques, texte du jour…tout ce que nous avons à lire. 2. L’oxygène = l’esprit saint de dieu. 3. L’étincelle = la méditation. Nous pouvons avoir le combustible et l’étincelle seulement, ça ne donnera jamais de feu. Avoir l’oxygène et le combustible, ça ne donnera pas de feu non plus. Ces 3 éléments sont indissociables pour entretenir notre feu spirituel.


Ensuite, nous avons lu le récit de la lapidation de Paul consigné en actes 14 :19-22. Pour plusieurs minutes il a essayé d’imaginer comment les choses ont pu se passer et nous a demandé de méditer sur cet événement consigné pour nous dans la Parole de Dieu.
Pouvez-vous imaginer :
Une foule d’enragés venus des villes voisines se met à chercher Paul partout dans la ville (Lystre), criant et demandant à tous si quelqu’un sait ou le trouver. Un homme s’écrie ‘moi je sais’! La multitude armée de bâton, s’élance donc vers l’endroit où l’homme leur indique. Effectivement, Paul s’y trouve. Le reconnaissant, ils le sortent de la maison par la tête, plusieurs hommes se mettent à le frapper. Un de la gang crie alors, ‘tuons-le’ et il lui lance une pierre qui le frappe à la nuque. Le sang se met à couler. Les autres aussi se mettent à l’imiter. Ils le lapident. Quand Paul s’effondre, ils crient tous de joie. Le croyant mort ils le trainent hors de la ville et l’abandonnent là au milieu de nul part. Apprenant ce qui vient de se passer les disciples du Christ encore sous le choc, courent à sa rencontre et effectivement le trouve mort. Ils se mettent à pleurer. Pourtant, à leurs grandes surprises, ils s’aperçoivent que son cœur bat encore. En toute vitesse ils le transportent chez un frère de la congrégation et le soignent de leur mieux tout la nuit. Au matin, Paul ouvre les yeux, ils sont remplis de joie. Ils n’en croient pas leurs yeux. Ils se mettent à lui raconter les événements ils lui donnent à manger. Alors, une chose inimaginable survient. Paul se lève et leur dit ‘Mes frères, allons prêcher’
Ce jour même Paul entra de nouveau dans la ville.

Ces quelques minutes nous ont touchés au cœur. Nous avons un peu mieux compris les bienfaits que l'on retire à prendre le temps de s'arrêter et de méditer.

Frère et sœur Woodal, ont quitté Bocas de Toro mercredi vers midi. Nous nous réconfortons car, à 11h30 de la même journée un couple de l’Ohio et deux jeunes sœurs sont arrivé sur l’ile pour eux aussi voir s’ils aimeraient assez l’endroit pour avoir envie de s’installer.
Ça n’arrête pas.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Wow merci super encourageant! Incroyable quand on y pense Paul ne devait pas être en "super forme" quand il a décidé de continuer à prêcher...!!! Des fois nous......!!!!
Super aussi qu'il y ait autand de gens qui désirent s'installer au Panama :)
Merci de partager ces faits avec nous.
Hey! c'est toujours l'heure d'ici que je vois sur votre blog...???

Bisous

Dangk a dit…

Ça c'est une bonne nouvelle!
Je suis content q'il y a du renfort qui s'en vient. C'est vrai qu'il y a un besoin énorme. je ne serai pas surpris qu'avant que vous partiez, ça sera devenu une congrégation. Tout est alignés, un territoire qui a soif, des soutiens de qualités, un zèle inépuisable et la bénédiction de Jéhovah.
Très belle illustration, le feu! Ouais, je trouve qu'on peut faire plein d'exemples avec le feu. J'étais en camping y'a pas longtemps. J'en ai passé du temps avec le feu! J'ai trouvé que faire un feu c'est comme élever un enfant. C'est important de ne pas trop forcer. Il faut laisser le feu grandir de lui même. si tudonne trop de combustible ou d'air, le petit feu va s'éteindre. Ou il faut être équilibré, quand on donne du bois, il faut souffler. il ya un temps pour être sérieux et un temps pour s'amuser, mais il faut l'équilibre.
Ou il n'y a pas 2 feux pareils. Chaque personnes est différents vit des situations différentes et les vit différemment. par exemple parfois il pleut, vente, fait froid. Il faut donc s'adapter, être attentif, il n'y a pas de recettes universelles. Et il faut de l'amour et des efforts, un feu, ça ne pousse pas tout seul.
Un frère làbas à comparer le feu à l'organisation de Jéhovah. Il a dit que pour spirituellement actif c'est primordial d'être proche de l'organisation, être dans le feu de l'action, plus qu'on s'éloigne, automatiquement on se refroidit. Comme un braise, quand il est au milieu du feu, il est brulant, mais plus qu'on l'éloigne du feu, plus il va se refroidir vite.
Ou l'exemple de la société: nos relations avec Jéhovah sont comme un feu, il faut l'entretenir continuellement. Combien fort il est ou combien longtemps on l'a fait, si on arrête, Ça s'éteint.
Bon je pense que j'ai fait le point là. Il ya une tonnes analogies super intéressantes qu'on peut faire avec le feu.

À bientôt.

Scusezmoi de vous refaire le coup du roman.