Prologue

Il serait malhonnête de prétendre pouvoir se détacher des expériences que nous avons vécus et de les raconter à la manière d'un observateur objectif. La façon dont nous composons avec des réalités qui, tour à tour, nous choquent, nous révoltent, nous séduisent, nous attendrissent et, parfois, nous font rire aux larmes affecte la façon dont nous nous en souvenons autant que le sens que nous leur donnons. La vie, comme l'a si bien dit Gabriel Garcia Marquez, n'est pas seulement telle qu'on l'a vécue mais telle qu'on s'en souvient

mardi 28 octobre 2008

Missionnaires

À défaut d’avoir oublié de prendre une photo je vous invite à prendre votre Tour de Garde d’étude du mois d’aout à la page 31. Si vous cherchez sous Williams (rangées 2 et 9) vous trouverez Donald et Nuria le couple que nous avons reçu à diner samedi dernier. Un autre grand privilège pour nous (c’est le 5e couple de missionnaire que nous rencontrons depuis que nous sommes ici). Ils étaient à Bocas pour le discours publics. Frère Williams a donné tout un discours qui avait pour sujet le sabbat. Un sujet fort approprié pour notre territoire.
Nous avons passé une heure et quart en leur compagnie (qui a passé comme l’éclair) à écouter leurs expériences et leurs encouragements. Inoubliable!
Frère Williams qui a fait l’université en Arizona (une des meilleurs en hôtellerie), était avant de devenir un serviteur de Jéhovah directeur adjoint d’un très gros casino à Las Vegas. Après avoir appris et étudié la vérité avec un frère grâce au témoignage amorcé par une de ses sœurs, il fut confronté à un grand défi. Donald Trump l’invitait à devenir directeur adjoint du Taj Mahal à Atlantic City avec tous les avantages que cela pouvait signifier (comprendre $$). Il nous a avoué avoir eu beaucoup beaucoup de difficultés à se décider, mais il a refusé. Peu de temps par la suite, il a de nouveau reçu une offre d’un autre casino avec encore plus de bénéfices (comprendre $$$). Il a encore refusé avec difficulté. Son amour pour Jéhovah était plus fort. Il a plutôt décidé de devenir pionnier permanent dans sa congrégation en espérant ne pas avoir à regretter son choix. Un an plus tard il voyait la bénédiction de Jéhovah, car il réalisait son rêve de servir comme pionnier permanent en Italie et ainsi pouvoir prêcher à la moitié de sa parenté (côté maternel).
Aujourd’hui, il comprend clairement que toutes ces offres n’étaient pas le fait du hasard.
Il a ensuite servi au Mexique et au Honduras où il a rencontré et épousé Nuria. Alors qu’ils servaient au Honduras ils ont souvent fait la demande pour Guiléad, mais comme on considérait qu’ils étaient déjà dans une affectation de missionnaire ils avaient peu de chance d’être retenu (ils nous ont expliqué que les choses sont différentes aujourd’hui). Ils ont déménagé aux États-Unis et après 5 demandes ils ont finalement été acceptés. Ils ont gradué en mars et ils ont reçu comme affectation le Panama (Changuignola à côté de Bocas del Toro). Fait exceptionnel, ils étaient 1 des 3 couples de cette 124e classe à avoir été envoyé au Panama (très rare parait t-il que plus de 2 couples gradué d’une même classe soient envoyé dans un même pays). Pour eux le Panama c’est de la crème. Nuria aurait bien aimé quand même devoir apprendre une autre langue que l’anglais et l’espagnole. Ils nous ont raconté que dès leur arrivée (première semaine) Nuria a été malade à cause de l’eau et qu’immédiatement le Béthel s’est occupé d’eux. Ils sont très reconnaissants pour l’attention que les missionnaires reçoivent. Jéhovah prend très bien soin de ses serviteurs. Nous avons ensuite pu prêcher en leur compagnie à Bastimientos. Nous espérons avec impatience les revoir bientôt.
Quelques faits et expériences :
- Frère Williams racontait que frère Lösch (collège central) parle couramment 10 langues.
- Que sur les 11 couples canadiens à avoir gradué de la 124e classe, tous (si je me souviens bien. Sinon la très grande majorité) ont été envoyés en Afrique. Il semble que ce soit plus facile pour un Canadien d’entrer et de vivre en Afrique qu’un Américain.
- Comme nous parlions des chrétiens âgés à la TG la semaine passée, frère Williams racontait l’histoire de frère Jordan en Arizona. Après des décennies à servir Jéhovah en compagnie de son épouse et à entretenir le désir de servir comme pionnier permanent sa femme est décédée alors qu’il avait 95 ans. Il n’a pas attendu que le temps passe, ni que les conditions soient favorable. Il a compris que s’était sa dernière chance qui se présentait pour enfin réaliser son objectif de servir comme pionnier permanent. Aujourd’hui il a 102 ans, il est encore en pas pire forme et il vient de débuter sa 7e année dans ce service.
- Nos amis (Dani et Myriam Martinez) de la congrégation espagnole nous ont raconté à leur tour qu’avant de venir servir à Bocas del Toro, ils avaient pendant des mois (alors qu'ils habitaient en Espagne) essayés de vendre leur voiture sport (Peugeot) qu’ils venaient d’acheter. La crise étant, ils n’avaient pas réussi à la vendre et avaient été obligés de la laisser stationné chez les parents de Myriam en attendant qu’un acheteur se présente avec les 15000 euros demandés pendant qu’eux venait quand même s’installer ici. Ils ont prié fort sur ça, souhaitant que les choses se règlent et qu’enfin ils puissent récupérer l’argent nécessaire pour continuer à servir à Bocas. Un matin leur voiture avait disparu, quelqu’un l’avait volé (heureusement Myriam avait demandé à Dani de continuer à payer les assurances). Après plusieurs appels et beaucoup d’inquiétude ils recevaient un chèque de 30000 euros. Étant donné que leur voiture n’avait pas encore 2 ans (à un mois près), l’assurance leur a remis la valeur à neuf du véhicule. Quelle coïncidence n’est-ce pas?

À la prochaine

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Wow quel encouragements, merci de partager cela avec nous :)
Souvent nous oublions de mettre "Jéhovah à l'épreuve"

Dangk a dit…

Merci pour ces beaux exemples. J'aime l'exemple du frère Williams, je l'ai vu dans la Tour de Garde. C'est assez incroyable, TajMahal à Atlantic City... il aurait pu se dire genre je vais travailler là pendant 4 ou 5 ans et j'aurai assez d'argent pour prendre ma retraite tôt, comme ça je peux donner plus à Jéhovah ou quelque chose comme ça. Mais pas de compromis! En plus, ya encore une autre offre (ça commence à ressembler aux tentations dans le désert). On ne peut pas voir plus clairement que Jéhovah ne nous laisse pas tomber quand le sert pleinement.
Vous êtes vraiement privilégié d'avoir des missionnaires près de chez nous. Je suis content que vous ayez pu bénéficier de leur présence et merci de le partager avec nous.