Prologue

Il serait malhonnête de prétendre pouvoir se détacher des expériences que nous avons vécus et de les raconter à la manière d'un observateur objectif. La façon dont nous composons avec des réalités qui, tour à tour, nous choquent, nous révoltent, nous séduisent, nous attendrissent et, parfois, nous font rire aux larmes affecte la façon dont nous nous en souvenons autant que le sens que nous leur donnons. La vie, comme l'a si bien dit Gabriel Garcia Marquez, n'est pas seulement telle qu'on l'a vécue mais telle qu'on s'en souvient

dimanche 14 décembre 2008

Décembre

Dimanche 14 décembre……..incroyable. Jeudi de cette semaine en revenant de la réunion, nous avons pu remarquer toutes les nouvelles décorations du quartier…les décorations de Noël! Un peu partout de petites lumières scintillent de toutes les couleurs, des banderoles et bien sûr de faux sapins parés très généreusement de tout ce que l’on peu imaginer. Il est étrange de voir ce décor parmi les palmiers et cocotiers à 30 degrés Celsius.
Nous avons bien sûr pensé à vous plus qu’à l’ordinaire cette semaine en regardant la météo de Montréal : Neige, verglas et un climat penchant trop tôt vers le froid.
Nous compatissons.
Vendredi après-midi nous avons enfin eu un peu de temps pour nous. Je me suis installé sur notre petite véranda pour lire un peu. J’ai regardé pendant un petit moment les enfants de notre rue s’amuser ensembles. Un vent chaud soufflait tout doucement, jouant avec mes cheveux et transportant avec lui une odeur salée, l’odeur de la mer. Je ne vous dis pas combien c’était bon………..alors nous continuerons de penser à vous pour les prochains mois, courage!
N’empêche que malgré cette agréable température, nous menons une vie dès plus simple ici avec le minimum de dépenses et un budget extra serré mais nous ne nous plaignons pas. Au contraire nous apprécions cette vie modeste en comparaison de la grande majorité des gens qui nous entourent, nous sommes extrêmement privilégiés. La plupart des gens de Bocas doivent travailler 6 jours semaine et certains ont deux emplois par jour pour réussir à manger à tous les jours et à payer leur minuscule appartement qu’ils louent pour eux et leur famille. La vie coûte de plus en plus cher ici, les loyers beaucoup trop coûteux et un salaire de misère rend la vie très difficile.
Malgré tout ils ont tous le sourire aux lèvres et jamais nous ne les entendons se plaindre.
Nous avons compris avec le temps pourquoi les épiceries où les réfrigérateurs sont si petits. Comme la plupart ici achète au jour le jour, aucun besoin de grands espaces pour entasser des réserves, ils ne le peuvent tout simplement pas, pas les moyens.
Donc voilà l’un de nos défis ici, c’est d’essayer de les amener à assister aux réunions, ce qui est difficile puisqu’ils doivent composer avec leur horaire de travail très chargé. Néanmoins nous réussissons avec presque tous à avoir une étude de la Bible à chaque semaine. Il nous faut parfois terminer nos journées de prédication plus tard mais cela en vaut la peine.

Petit fait cocasse de cette semaine :
Nos deux jeunes sœurs en visite de la Caroline du sud, Andrea et Brook avec l’aide de leur amie Rebecca (qui sera avec nous jusqu’à Mars environ) étaient à la recherche de leur caméra volée. Rebecca qui est à sa 6e visite à Bocas connait maintenant beaucoup de monde sur notre petite île. En parlant du problème autour d’elle, elle a fini par savoir qui était la personne en charge des objets ‘perdues’ et cette personne se trouva être le fournisseur en poudre blanche de Bocas. Donc Rebecca sans aucune intimidation s’est pointée chez le grand Boubou des importations à renifler. Lui vêtu de tous ses diamants et colliers en or, accueilli nos trois amis avec son plus grand sourire et fût toute ouïe pour venir en aide à nos 3 ‘gringas’ américaines. Il leur confirma qu’elles étaient venues voir la bonne personne, puisque ‘tout’ passait par lui incluant ce qui est dérobé sur l’île. Après avoir donné tous les détails de la caméra, il fit immédiatement quelques coups de téléphone à ses relations et leur promis de faire son possible pour retrouver l’objet perdu. Il avait bien quelques caméras en sa possession mais aucune ne correspondaient avec la leur. Voilà Bocas, la police connaît la plupart des voleurs, délinquants et tout ce que vous voulez, mais comme la majorité sont des mineures, la loi du Panama les protègent, donc nous ne pouvons rien faire contre eux.
Petit détail important à ne pas oublier, Rébecca à profité de cette situation pour parler de vérité et a pu placer le livre ‘Qu’enseigne’ à notre revendeur de stupéfiant. Qui sait quel fruit cela produira!
Amélie

Voilà une partie de notre journée hier en prédication à Bastimiento capté par mon réalisateur favori: Benito

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci de compatir avec nous! Ici aussi un vent souffle dans nos cheveux.........un vent fret...........la pluie tombe durement dans nos lunettes...............et nos pas glissent prudemment sur les trottoirs........... l'odeur de la neige flotte doucement dans l'air...........!!!!
MERCI DE COMPATIR......:):):):):):):)
Hey super que Rebecca ait pu placer un livre au grand Boubou (tu m'as bien fait rire avec cette expression "grand boubou des importations à renifler" :):)